La France envisage des frappes contre l'EI de manière d'autant plus décontractée qu'elle n'a pas participé à la guerre américaine en Irak en 2003. À Paris, on considère en outre que les nouveaux développements au Levant pourraient être une manière d'effacer le revers subi il y a un an, lorsque les bombardiers français qui s'apprêtaient à frapper le régime de Bachar el-Assad, qui avait franchi la ligne rouge sur les armes chimiques, avaient été retenus par la volte-face de Barack Obama. Un an après le recul américain, la France estime que la «non-frappe américaine» est en partie responsable de la dégradation de la situation.
Appelée à intégrer la coalition aux côtés des partenaires occidentaux et arabes des États-Unis, la France entend cependant participer à la planification des opérations et aux missions de renseignements. «Nous ne voulons pas être un pion à qui on communiquera des coordonnées pour frapper des cibles choisies par les Américains», résume un diplomate. Paris entend donner son avis, pas seulement être une «caution», et ne veut fermer la porte «à aucune option militaire», même s'il faut envoyer des forces spéciales sur le terrain… Lire la suite.
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